«‘Slaughterbots,’ A Warning About the Future of Killer Bots»

En cette veille du temps des fêtes, quoi de mieux que de frissonner un peu… je ne parle pas du temps froid qui sévit ni d’un film d’horreur mais d’un vidéo publié récemment sur youtube, gracieuseté du Stuart Russel, un professeur d’intelligence artificielle de la très réputée University of California at Berkeley.

Evidemment, cet éminent scientifique est supporté par une fondation commanditée par Elon Musk (Tesla), Stephen Hawking (physicien le plus réputé dans le monde) et Martin Rees, «l’astronome en chef» de la Grande Bretagne. Son sujet: les «slaughterbots» qui feront leur apparition d’ici peu, à n’en pas douter.

Car, dans ce vidéo, le prof. Russel nous présente ce qui sera opérationnel d’ici peu: des drones miniatures, opérant en groupe, dotés d’intelligence «artificielle» et aptes à gérer des attaques ciblées, sans intervention humaine. A couper le souffle:

 

 

Evidemment, pour l’instant, une hypothèse futuriste (dira-t-on!) mais qui sera concrète d’ici peu. Un sujet également mis en évidence dans le très sérieux magazine The Economist:

https://www.economist.com/news/science-and-technology/21732507-soon-they-will-travel-swarms-military-robots-are-getting-smaller-and-more

Ainsi, dans cette analyse des «futures armes» qui sont en développement, on y apprend que le programme militaire américain DARPA (celui qui a financé le développement d’Arpanet, l’ancêtre d’Internet) finance le développement de ces robots volants miniatures depuis 10 années environ. Et que la prochaine étape sera de développer des logiciels, installés à bord de ces drones ou de robots miniatures, pour les rendre «intelligents», i.e.à partir d’une consigne de mission, se «parler les uns les autres», coordonner leurs activités et attaquer en grand nombre des groupes ciblés. Un peu comme un essaim d’abeilles qui coordonnent leurs activités pour un objectif donné.

Cela étant, avec des drones miniaturisés «intelligents», opérant en groupe, difficilement repérables et en mesure d’identifier un «individu» dans un groupe de personnes selon l’habit (uniforme) qu’il porte, selon sa physionomie,…, ce serait pour les militaires un formidable outil d’attaque ou de défense contre l’ennemi. Mais les dangers de dérapage sont là…

En effet, comment éviter que «Big Brother» (ou un groupe de gens mal intentionnés) ne s’emparent de la technologie pour, par exemple, cibler un groupe d’individus qui critiquent la «politique gouvernementale»? Ou encore servir les intérêts d’un puissant groupe financier afin de «cibler des individus» qui interviendraient sur les réseaux sociaux contre ce groupe, le tout dans l’anonymat le plus complet?

Évidemment, fabulations que tout cela… mais pour que des scientifiques et d’industriels de premier plan ne mettent tout cela en évidence, eh bien cela devrait nous inciter à réfléchir…