Les voitures électriques contribuent à diminuer les GES… Vrai ou Faux?

Evidemment, sans aucune discussion, les environnemetnalistes vous diront un « oui » sans équivoque. Aucune discussion possible tellement ils prennent pour acquis ce qu’on leur a enseigné sans prendre la peine de bien analyser leurs dossiers…

Mais l’ingénieur/scientifique en moi a été formé pour douter des vérités absolues et de questionner les légendes urbaines. Déformation professionnelle me direz-vous mais c’est ainsi que tous ceux qui ont reçu une formation scientifique ont été formés. A douter, à questionner pour confirmer les certitudes qui nous entourent et dénigrer les vérités absolues.

Alors, sommes-nous des empêcheurs de tourner en rond? Oui, surtout quand on remet en question les « certitudes » avancés par les bien pensants…

En ce qui concerne les véhicules à moteur, mon bon ami Réal Reid, collègue à l’IREQ et ingénieur spécialisé en thermodynamique, m’a appris ceci: un véhicule moteur de dimension « intermédiaire » qui parcourt 20 000 km/année va émettre 4 tonnes de CO2 par année dans l’atmosphère. Ou encore, exprimé différemment, 200 g de CO2 pour chaque km parcouru. Ainsi, bien sûr, les véhicules électriques promettent de mettre fin à ces émissions de GES et de créer un environnement plus « vert ».

Or, c’est faux et cela tient compte de l’endroit où le véhicule électrique sera utilisé.

Ainsi, au Québec, alors que notre électricité provient des centrales hydroélectriques, oui les véhicules électriques vont diminuer nos GES et cela est indéniable. Simplement parce que l’électricité qui remplacera le pétrole provient d’une source sans émission de GES: l’eau de nos barrages et de nos rivières.

Par ailleurs, en ce qui concerne les pays où l’électricité est produite à partir du charbon ou du pétrole ou du gaz naturel, eh bien dans ces cas, l’utilisation de véhicules électriques aura, au contraire, pour effet d’augmenter les GES émis dans l’atmosphère.

Pourquoi? Simplement parce que l’électricité qui y sera produite (avec du charbon,…) pour recharger les véhicules émettra plus de GES, dans l’atmosphère, que les véhicules à essence qui seront remplacés par de tels véhicules électriques.

Je vous invite à lire l’excellent exposé des spécialistes/scientifiques du site Euan Mearns lesquels, avec force illustrations et analyses à l’appui, nous démontrent qu’en effet, partout où l’électricité est produite par une source thermique « polluante » (Inde, Chine, Australie, Indonésie,…), eh bien le bilan GES sera détérioré dans ces pays avec le remplacement des véhicules à essence par des véhicules électriques.

Toute une révélation pour les inconditionnels des véhicules électriques qui préconisent l’approche « One size fits all! », la même approche et la même doctrine partout sans discernement, sans tenir compte des particularités de chacun des pays et des continents.

Et comme quoi, en définitive, dans certains cas, le mieux est l’ennemi du bien…

CO2 Intensity of Electric Cars